– Lacher prise pour mieux bondir
Élément vital du système, la relaxation de l’ensemble du corps permet l’explosivité pour répondre rapidement à toutes les actions engagées par l’adversaire.
Dans cette optique, il ne faut pas prendre le terme relaxation pour une pratique détendu et tranquille.
En Wing Chun, nous entendons par relaxation, le fait de ne pas utiliser plus d’énergie qu’il n’est nécessaire.
Certaines parties du corps sont en activités ou en tension afin de répondre aux exigences du moment et toutes celles non utile, sont en état de détente musculaire.
Cette détente ou relaxation des muscles permet leurs explosiviter lorsque nécessaire.
Voici quelques maximes Wing Chun qui permettent d’appréhender l’utilisation pratique :
« Yuk Yuk Yau Mais Keung » (欲 柔 不欲 强) – signifie que le pratiquant de Wing Chun devrait se détendre plutôt que de résister contre la force de l’adversaire.
« Yuk Yuk Yik Shun Mais » (欲 顺 不欲 逆) – ce qui signifie, que le pratiquant de Wing Chun doit se déplacer en harmonie plutôt que d’aller contre la force de l’adversaire.
« Yuk Yuk Luen Mais Ding » (欲 定 不欲 乱) – signifie que le pratiquant de Wing Chun doit se déplacer régulièrement plutôt que de façon erratique dans le but de maintenir à chaque moment sa ligne médiane.
« Yuk Yuk Jui Mais San » (欲 聚 不欲 散) – ceci se traduit par le devoir pour le pratiquant de Wing Chun de s’assurer qu’il utilise correctement sa masse corporelle par la convergence plutôt que de disperser ses ressources.
– Lacher prise pour mieux ressentir
Le travaille de l’énergie peut paraître pour la culture occidentale pleine de mysticisme, image intronisée au cours de la dernière décennie par des pseudo-enseignants de Tai Chi.
En Wing Chun, pas de langage fleuri.
Pragmatisme et physique vont nous permettre de pratiquer le Qi Gong.
C’est grâce à ce travail de relaxation et de détente musculaire que nous allons pouvoir libérer les autoroutes de l’information cognitive et ainsi mieux ressentir toutes les parcelles de notre corps.
Le corps est un ensemble de passage, chemin, de rue, de route, d’autoroute.
tous nos éléments vitaux empreintes ces routes, et être contracté ou stressé sont autant de bouchon qui freine notre ressenti.
Sans un bon ressenti on ne peux s’adapter correctement au événements.
– Lacher prise pour mieux travailler sa mémoire musculaire
Une fois nos routes tracés et entretenu régulièrement le corps peut faire son travail sans que l’esprit soi appelé a la rescousse.
On peut ainsi entrer dans la libération du corps afin d’optimiser ces ressources.
Petits à petit sans que l’esprit ne soi sollicité, le corps prendra des décisions qui permettront de gagner du temps, de l’énergie et de l’efficacité.
Travailler son ressenti par les forces opposées
Exemple dans deux des principaux mouvements de la première section :
A) Le « Tan Sao »
Le but est de créer des tensions opposées dans un même mouvement.
Ici le coude doit rester à une distance d’un poing du corps, mais l’intention est de revenir coller ce coude au corps et dans le même temps, la mains guidée par le majeur va tendre vers l’avant.
Ces tensions créent une extension de l’avant-bras.
La rigidité ainsi produite ne vient pas des gros groupes musculaires mais des ligaments.
L’avant-bras semble se rigidifier sans que le dynamisme en soit bloqué.
Il suffit d’ajouter une légère spirale sur l’avant-bras afin de verrouiller cette tension et ainsi ressentir tout un secteur tendineux.
la recherche étant de ressentir un maximum de surface.
Exemple dans deux des principaux mouvements de la première section :
B) Le « Fook Sao »
Sur le Fook Sao, en faisant cette tension en spirale vers l’intérieur, nous changeons de zone sur l’avant-bras.
Toute la première section peut être travaillée dans cette esprit.
Le but est de ressentir chaque partie de l’avant-bras, sans aide ni contrainte d’un partenaire.