Faites votre film !
La plupart des pratiquants d’arts martiaux passent la quasi-totalité de leur temps d’entraînement à améliorer leur condition physique, leurs techniques et essai de passer beaucoup de temps dans le ring ou à faire du Chi Sao, car ils pensent à juste titre qu’il n’y a que comme cela que l’on va prendre en performances.
Cependant à un certain moment, ces paramètres ne rentrent plus en compte et pour repousser vos limites, vous devez mettre à contribution votre mental.
Lorsque j’ai commencé à apprendre le Wing Chun à Hong Kong, dès que je revenais en France je me retrouvais seul pour pratiquer, ayant une superbe motivation je faisais mes taos plusieurs fois par jour et j’essayais de pratiquer les techniques dans le vide.
Mais je dois bien avouer que même avec une motivation au taquet, j’avais l’impression de tourner vite en rond et j’étais impatient de repartir à Hong Kong pour aller pratiquer avec des partenaires, je dois même avouer avoir été voir les écoles existantes de Wing Chun de Paris car je me persuadais que sans partenaire je n’atteindrais pas un très haut niveau.
Puis un jour je me suis retrouvé devant un épisode de Dragon Ball et je regardais le génie des chorégraphies martiales, et en repensant à mon passé de pratiquant de Wu Shu et des combats arrangés que je chorégraphiais avec mes collègues de l’époque, je me suis dit, mais pourquoi je ne fais pas du Chi Sao dans cet esprit.
Je me suis mis à imaginer des sessions de Chi Sao en mode « Shadow », ainsi que des combats ou je pourrais utiliser les techniques Wing Chun.
Après lors de mes passages à Hong Kong, les élèves ainsi que mon maitre Donald Mak étaient les premiers surpris de mes améliorations dans le Chi Sao et je pense qu’ils ne m’ont jamais cru quand je leur disais que je m’entrainais seul sans partenaire.
A l’époque je ne connaissais pas ce qui est connu aujourd’hui sous le nom d’imagerie mentale.
Visualiser et s’entrainer active les mêmes zones du cerveau !
C’est ce que les neuroscientifiques attestent aujourd’hui.
La visualisation se révèle ainsi être un outil précieux pour le sportif en quête de performance.
Cette capacité de visualiser est accessible pour chacun d’entre nous.
Nous avons tous la capacité de créer des images derrière nos paupières clauses (ou ouvertes).
Ces images mentales peuvent alors constituer des films dont le scénario sera conditionné par la qualité de votre imagination.
Et enfin, par ce biais je vais réaliser mon rêve de faire mes films sans que ça me coûte le moindre euro ! ; )
Merci pour ce très bon conseil en tout cas, Lionel. Je pense effectivement que si on se prête très sérieusement à cette projection de l’esprit on doit pouvoir gagner énormément en sensations, ainsi que dans des domaines qu’on ne soupçonnait même pas avant de s’y lancer…
Oui le coût est vraiment sympa c’est vrai 🙂
Le truc qui est vraiment intéressante est d’imaginer la réalisation de la même technique, exemple un Boang Sao, mais avec des coups de poings qui aurait des orientations (angles) différentes, mine de rien le corps se rode à l’exercice et prend vraiment beaucoup d’expérience sans s’en rendre compte, je vois cela un peu comme le pilotage d’un sous-marin, ou seul le capitaine peut regarder dans le périscope et ferait croire à son équipage que c’est la guerre, l’équipage ainsi solliciter serait en mode « à fond » 😉
Superbe article ! une nouvelle dimension du Wing Chun.
Salut Stéphane, merci de ce commentaire 🙂
A mettre en place à Crepy, du Shadow Wing Chun 😉