Toutes mes réponses sur les forums

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
  • Auteur
    Messages
  • en réponse à : Application des techniques en combats avec contact #3302
    brice
    Participant

    Bonjour Sébastien,

    il me semble que s’interroger sur l’efficacité de notre pratique en combat est très sain ! Je pense que la plupart d’entre nous se sont posé ces questions.
    Tu parles toi-même de techniques et de principes. A mon avis il est normal de ne pas nécessairement retrouver les techniques (tan, pak, kim yeung ma, biu bo …) dans un combat. L’heure n’est plus a peaufiner la forme, mais à protéger son intégrité, et ma parade n’est plus un tan sao ou un biu sao, mais un avant-bras placé au bon endroit. En revanche les principes devraient être présents : ma ligne centrale, ma structure doivent être assez ancrées en moi pour que je tente de les conserver sans particulièrement y penser. Extérieurement, quelqu’un qui connait peu le style dira que ça ne ressemble pas à du wing chun, alors que l’essentiel est là. Et n’oublions pas que le but de l’adversaire est aussi de casser ma structure, de me faire sortir de ma ligne centrale ! Si l’adversaire a le dessus, ce que je fais ne ressemblera pas a du wing chun parce qu’il ne me laisse pas exprimer mon wing chun.

    Je pense qu’il faut savoir rester pragmatique dans sa pratique personnelle : On ne fait pas de « beaux » mouvements (dans le sens, conformes à la théorie) à l’entraînement pour avoir des beaux mouvements en combat, on fait de beaux mouvements à l’entraînement pour bien former le corps pour avoir des mouvements efficaces en combat. Ce n’est pas parce que le wing chun est moins visible qu’il ne fait pas son boulot.

    Cette déception de ne pas retrouver en combat la forme vue à l’entraînement vient à mon avis de la vitrine des Arts Martiaux que sont les films d’actions. En cela les sports de combats vont moins souvent décevoir, car leur vitrine principale est la compétition. On ne se créé donc pas des attentes sur la base d’un travail théorique/éducatif. Notons que dans les compétitions de karaté au contact, les combats seront toujours moins propres que le Kata effectué à l’entraînement.

    Une réflexion aussi :

    – les arts martiaux traditionnels ne sont ils pas utilisables en combat réel ?

    Qu’est-ce qu’un combat réel ? Un combat avec arbitre, en un contre un, avec interdiction d’utiliser des armes est-il un combat réel ? un traquenard dans une ruelle sombre ou champ de bataille à 200 lances contre 150 sabres sont-ils des combats plus ou moins réels ? sortir 3 personnes ivres d’une boîte en devant éviter de les blesser c’est du combat ?
    Les arts martiaux traitent de la violence, notamment physique, et le combat en compétition en est une forme, mais c’est loin d’être la seule. C’est une forme intéressante car elle est finalement très contrôlée (oui, même les MMA, pride ou vale tudo) et à la fois très exigeante (puisqu’on s’y prépare spécialement) et permet de pousser sa pratique dans une certaine direction. Les arts martiaux fonctionnent selon moi dans un cadre plus large, et si on veut les utiliser pour des formes de compétition, un travail de préparation à ce format de compétition est nécessaire. Pour ma part j’évite les champs de bataille, les ruelles sombres et les rings !

    J’espère que ces quelques réflexions apporteront de l’eau à ton moulin, et que je ne suis pas trop parti hors sujet … en te souhaitant une bonne pratique !

    en réponse à : Faire face à ses limites #3133
    brice
    Participant

    Salut Sab,

    Si je peux ajouter une petite pierre à l’édifice, au-delà de l’acquisition des techniques et des principes, l’entraînement nous permet de mieux nous connaître et de toucher du doigt nos limites. C’est justement parce que tu as essayé telle technique et que tu n’as pas réussi que tu sais qu’elle ne te convient pas (pour l’instant … peut-être que dans 6 moins, 1 an, 10 ans elle passera car ta technique/structure/etc aura évolué aussi).
    Le corps retient ce qui fonctionne et ne fonctionne pas, et dans les situations où on le laisse parler (chi sao libre, sparring, combat) ce sont les techniques où tu es à l’aise qui sortiront spontanément.
    L’échec d’une technique à l’entraînement n’est pas un échec pédagogique car il te permet de concrétement connaître tes limites actuelles. Après je comprends qu’il peut être frustrant de se retrouver souvent dans cette situation dès qu’on se retrouve avec un grand dadais comme partenaire.

    Concernant le fait de compenser la différence de gabarit par la technique, de mémoire à chaque fois que j’ai entendu Lionel (qui me dira si je me trompe) répondre à une question de type « Comment je fais ça contre un grand ? », les réponses pouvaient se résumer à : Ne casse pas ta structure pour atteindre ton adversaire, mais casse sa structure à lui pour l’amener à ton niveau.
    Facile à dire (surtout du haut de mon 1m90), mais c’est une piste … Bon courage à toi !

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
Chargement...